Vie de communauté
La vie cistercienne s’épanouit dans un climat de silence qui favorise la prière en toutes choses. La communication n’est pourtant pas absente. Elle s’exprime par le service mutuel, les prévenances, les attentions des uns par rapport aux autres. Mais aussi dans les échanges communautaires et la collaboration au plan du travail.
Dans l’intimité de son cœur, la moniale se sait mandatée par l’Eglise pour la prière ; elle se sait « au cœur de l’Eglise ».
Son désert se trouve habité intérieurement par le drame des hommes, par leurs souffrances, par le visage des incroyants, des pécheurs et des saints.
Séparé de tous, la moniale est unie à tous dans sa prière.
La célébration des Heures est un pilier de la vie monastique cistercienne avec la lectio divina et le travail, le tout s’inscrivant dans un contexte communautaire. Les offices sont répartis dans la journée. Chacune peut consacrer au Seigneur des temps de prière, principalement le matin après les Vigiles et le soir après le Vêpres, cette prière personnelle doit tendre à habiter chaque moniale tout au long de la journée.
Repas communautaire
Quelques aperçus de la vie de nos Sœurs
Vie de Sœur Marie-Luc
Sœur Marie-Luc
Soeur Marie-Luc en 1972 : elle a 30 ans. Elle a été envoyée à Cabanoule avec les toutes premières fondatrices. Merci à elle d’avoir été cette pierre de fondation de La Paix-Dieu avec sa jeunesse et son enthousiasme, son courage et sa générosité dans le travail, sa fidélité dans les joies et les épreuves, son goût pour la simplicité et tant d‘autres qualités humaines et spirituelles qui font qu’avec la grâce de Dieu, une fondation peut naître, tenir, grandir et s’enraciner.
Soeur Marie-Luc avait 21 ans quand elle entrait à l’Abbaye des Gardes. Deux ans après sa profession solennel, elle arriva sur les terres cévenoles pour fonder, avec d’autres, ce monastère de la Paix-Dieu. Et comme tout fondateur il restera inscrit dans la mémoire de ce lieu une trace indélébile de sa présence !
Je m’attacherez, non pas à reprendre les anecdotes de ce qu’elle à vécu, car ce n’est pas cela que Soeur Marie-Luc voulait que l’on se souvienne. Ce qu’elle veut nous transmettre c’est : sa raison de vivre au quotidien ? Pour en saisir le sens nous avons un indice, son nom de religieuse !
Marie-Luc. L’agencement féminin et masculin de ce prénom est assez inhabituel. Mais les personnages qu’ils représentent sont reconnus comme étant des personnalités attachantes, ou l’on sent la présence d’un équilibre, d’une harmonie, quelque chose de stable. Soeur Marie-Luc reflétait au fond d’elle l’image de cet équilibre qui se traduisait jusque dans le mouvement qui accompagnait ces gestes et sa manière de parler.
Essayons de creuser un peu plus pour voir d’où lui venait cet aplomb façonné par une vie de travail, de prière et de service fraternelle ? Ce n’était pas un faux semblant puisqu’elle le reflétait, même à travers les difficultés de sa maladie ! Pour cela approchons-nous de la signification de ces noms, Marie-Luc.
Marie : l’obstinée et Luc : celui qui donne la lumière. Quand on superpose le sens de ces deux noms ont obtient une image du Christ qui reflète assez bien la détermination et la foi de notre Soeur : « là où elle passait, elle tendait à faire le bien ».Ac10,38 Ceci était la raison de vivre de notre Soeur Marie-Luc !
Aujourd’hui comme à chaque fois que nous apprenons la mort d'un être cher, nous sommes, qu'on le veuille ou non, amenés à marquer un temps d'arrêt dans nos vies. Ce soir, quand nous allons nous séparer, nous allons repartir différents ! Quelque chose ne sera plus comme avant et nous allons devoir reconstruire notre présent dans l’espace laissé par son absence.
Soeur Marie-Luc, était bien consciente de cela, et son intention des derniers temps était de vouloir faire de l’événement de sa mort, comme un dernier don de vie ! Par là, elle veut de nous dire, ne regarder pas où je suis, mais regarder vers Celui qui m’a destiné à vivre dans l’Amour même de Dieu !
Soeur Marie-Luc nous te disons, merci.
Au nom de la communauté, merci à tous de votre présence : à vous les membres de sa famille, les amis, les membres de la Clède ! Merci à tous ceux et celles qui ont accompagné notre Soeur Marie-Luc de leurs prières ; merci aussi aux personnels soignants, à notre soeur infirmière et à celles qui l’on aider et entourer dans le quotidien de ces derniers temps !
Nous sommes donc rassemblés autour de notre Soeur Marie-Luc. Et nous allons célébrer ensemble l’Eucharistie. L’eucharistie c’est une Action de grâce au Seigneur qui nous donne la vie éternelle. Par cette Eucharistie, le Christ se rend présent et aujourd’hui il vient lui-même nous consoler, en nous disant : ne craignez pas, Soeur Marie-Luc est entrée dans le mystère de la Vie de Dieu.
Vie de Sœur Blandine
Sœur Blandine
"Viens, Seigneur Jésus, viens !" C'est l'appel fort que nous lançons en ce temps de l'Avent. Et voilà, le Seigneur est venu pour sœur Blandine. Il est venu la cueillir comme un fruit mûr avant l'hiver, ce 13 décembre 2017. Ces quelques lignes veulent tenter d'évoquer, pour nous le faire suivre avec cœur, son sillage. Les dons de courage et d'énergie n'ont pas manqué à sœur Blandine pour tenir pleinement sa place dans la vie cistercienne et ses exigences selon l'appel reçu de Dieu.
Deuxième de six enfants, d'une famille chrétienne, la jeune Annick reçu une éducation aussi forte qu'aimante. C'est ainsi que le handicap de la polio de son enfance n'a pas arrêté l'élan fervent de sa vocation. Entrée au monastère de Notre Dame des Gardes à l'âge de 28 ans, elle reçut l'habit et s'y engagea par la profession temporaire puis solennelle. Sa force d'âme et sa culture (licenciée d'Anglais) la firent choisir très tôt, trop tôt pour elle, comme Maîtresse des nombreuses novices de l'époque. Cette place avait été laissée vacante par l'envoi de sœurs à la fondation du Bénin. Envoyée ensuite elle-même dans une autre fondation, celle de notre monastère de la Paix-Dieu, sœur Blandine y continua cette tâche.
Elle fit aussi preuve de savoir-faire dans l'organisation de la bibliothèque naissante et grandissante. De ses mains habiles, sortaient aussi de belles reliures et même pendant quelques temps, la taille et la couture des vêtements; non sans un certain perfectionnisme. Elle assurait aussi le choix des lectures du réfectoire. Quelques chutes lui valurent encore des temps plus ou moins prolongés d'immobilisme et des séances de kiné. Des séances de kiné elle en eut d'ailleurs toujours l'accaparante nécessité.
Peu à peu, dans les toutes dernières années, soeur Blandine dû quitter ses cannes qui la menaient pourtant partout, pour le déambulateur et le fauteuil roulant. Il lui en a coûté particulièrement de ne plus pouvoir descendre au scriptorium pour en garnir encore les rayons de nouveaux livres. Puis vint l'heure du cancer qui envahit ses poumons. Prévenue de son état, et hospitalisée, elle acquiesça volontiers à son éventuel départ. Les médecins pensèrent que cela viendrait sans tarder. Mais les jours passèrent, sans traitement lourd, avec le soutien de l'oxygène.
Et c'est bien vivante qu'elle pût regagner le monastère et sa chambre. Tout en demeurant alitée et bien entourée des soins nécessaires, des auxiliaires de vie, et de ses soeurs, soeur Blandine resta paisible, un peu ignorante de son état, accompagné d'une certaine amnésie. Cette limite ne l'empêchait pas de demeurer attentive aux autres, et de garder son goût pour la lecture.
"Vous ne savez ni le jour, ni l'heure" dit le Seigneur. Pourtant Il n'est pas tout à fait venu comme un voleur. En ce mois de décembre la vitalité de soeur Blandine s'amenuisa avec la perte d'appétit. L'heure approchait visiblement mais paisiblement, quand le souffle devint de plus en plus court. La communauté se rassembla alors avec le Père Aumônier pour une dernière prière auprès de soeur Blandine. Et le Seigneur recueillit son dernier souffle au matin de ce 13 décembre, à deux mois de ses 90 ans, laissant encore à notre mémoire le dernier souvenir de la beauté lumineuse de son visage.
Sr Marie-Benoît Ce 25 décembre 2017, en la fête de Noël
Prise d'habit de Sœur Anne
Sœur Anne
Le jour où j’ai reçu l’habit…
26 juillet 2014
Un jour est venu vers lequel j’allais où j’ai reçu l’habit !
Après des mois de postulat, après avoir un peu compris que l’habit ne fait pas la moniale, qu’il n’est pas nécessaire d’être parfait pour recevoir l’habit monastique ni de le revêtir pour vivre l’Evangile, je l’ai demandé.
C’est toujours nouveau pour moi, découvrir encore que nos chemins d’humanité sont tissés d’imperfection et de grâce. Et c’est pas fini !
Mais la spécificité dans mon cheminement actuel peut-être, c’est qu’au cours de mon postulat s’est peu à peu développée l’intuition que continuer la vie monastique en demandant, recevant et revêtant l’habit m’était vraiment bon, manière de choisir la vie et de vivre dans l’espérance.
Au cours de mon discernement avant cette étape tout de même significative, j’avais eu l’occasion de rencontrer des novices cisterciens et bénédictins, de leur demander simplement « alors ça fait quoi… ? »
Les réponses ont été différentes, fonction de leurs cheminements, de leurs personnes uniques, et de la difficulté à exprimer en des mots ce qui vient toucher le cœur, et l’ouvrir. Celui. Qui est, et donne d’être.
J’ai reçu l’habit de novice cistercienne un jour comme les autres sur la terre, un jour du matin au soir – et pourtant différent.
J’avais choisi le 26 juillet, jour où l’Eglise fait mémoire de ma sainte patronne, Anne, jour de fête pour celles qui portent ce prénom, le portent comme une grâce – pour l’avoir reçu.
Je souhaitais une grande simplicité, pour vivre ce jour en vérité, comme les suivants ! Sans tralala, le Christ au centre, et moi faisant un pas dans la communauté de Cabanoule, tournée vers Lui…
Jour simple et sans pression, jour d’impressions – imprimer cette image de Dieu qui appelle à lui ressembler… dans la simplicité du quotidien, hors des grands discours et autres belles théories, simplement vivre avec.
Alors ce n’était pas un jour de dernière fois, mais un jour nouveau où choisir la vie pour continuer d’entrer dans l’éternité.
Du coup, exit mes fringues perso, mes converses, mes éternels chemisiers, l’affirmation de ma différence quelque part, pour me rendre disponible à me recevoir comme unique… Pour revêtir le Christ finalement.
Alors ce fameux 26 juillet, forte de mon intuition confirmée par la communauté de la Paix-Dieu, des priants qui ont confié mon cheminement avec Dieu à Lui (ben oui !), cela est advenu : dans l’intimité de la communauté, en présence de mes sœurs, j’ai pu recevoir, comme la transmission d’un héritage commun (le salut) et du mien propre (idem) ce vêtement. Transmis avec grand respect, il a été une étape décisive où me recevoir de Dieu, à travers ma communauté. Pour suivre Jésus Christ, avec l’Evangile comme repère.
Cela m’a paru très simple et cohérent, dans la continuité pour me tenir dans le réel, ou plutôt laisser Dieu m’y tenir.
J’ai pu me sentir libre, dans la conviction de n’avoir rien à prouver.
Je l’ai reçu comme une réponse à un appel, ma réponse à Dieu et sa réponse à moi.
Je l’ai reçu comme une force pour le chemin, vivre un abandon de ce qui n’est pas la réalité habitée par Dieu, réalité de mon noviciat.
Depuis que je porte l’habit, il me semble qu’il est une force pour m’accompagner à lâcher prise. A accepter de ne pas savoir.
Il me rappelle que je suis dans la vie du Christ.
Un membre de son corps.
Il m’ouvre à habiter le réel
Lette de Sœur Marie-Benoîte
Lettre de Sœur Marie-Benoîte
Nous avons reçu récemment une lettre d’une jeune écolière en classe de CM1 à l'Ecole du Sacré-Cœur de L., désireuse de mieux connaître notre vie.
Sœur Marie-Benoît a tenté de lui répondre …
6 janvier 2013
Chère Valentine,
C'est un peu tardivement que nous venons répondre à votre lettre du 19 novembre 2012 dont nous vous remercions.
Ce sont de bonnes questions qui nous ont intéressées. Cela demandait réflexion.
C'est bon de savoir que vous étudiez l'Eglise au Moyen-Age et l'influence des monastères de cette époque.
Ici, au monastère de la Paix-Dieu, à Anduze dans le Gard, nous sommes des sœurs. C'est un monastère : "Cistercien", c'est-à-dire d'une forme de vie qui a commencé au début du XIIème siècle, en France, en Bourgogne. Le lieu d'origine s'appelle Citeaux. Ce nom vient de "Cistels" qui sont une espèce de roseaux qui poussaient en ce lieu en abondance.
Là des hommes ont voulu faire une réforme du monachisme existant déjà depuis longtemps en Europe et qui était bénédictin.
C'est-à-dire fondé par Saint Benoît en Italie, et très répandu. Les origines de ce monachisme occidental remontent à celui plus ancien qui a commencé au 4ème siècle en Egypte et dans le monde du Moyen-Orient...
Jubilé de Sœur Isabelle
Jubilé de Sœur Isabelle
C’était grande fête ce samedi 4 juin au monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule où Sœur Isabelle fêtait ses cinquante ans de profession religieuse entourée de ses deux familles : six de ses quatorze frères et sœurs, neveux et nièces (ça faisait beaucoup de monde !), et sa famille religieuse, ses sœurs de Cabanoule et d’autres congrégations, sans oublier les laïcs cisterciens, les amis du monastère…C’est Mgr Wattebled qui présidait la messe en présence de Dom Hugues de Notre Dame des Neiges, du Père Marie aumônier du monastère, des Pères Michel Hierle, Alain Noblet, Michel Thibaut.
C’est le Père évêque qui prononça l’homélie à partir des textes choisis par Sr Isabelle : l’hymne à l’amour de St Paul, le psaume 62 « …Ton amour vaut mieux que la vie.Tu seras la louange de mes lèvres… » et l’évangile du fils prodigue (sans le fils ainé !). Puis ce fût le rite propre du jubilé mais avec quelque surprise! Pour dire tout ce que Sr Isabelle apportait à sa communauté Sr Elizabeth, la prieure, avait choisi de lui offrir, selon la symbolique des plantes, une branche de buis (la persévérance) d’olivier (la paix), un bambou (la modestie), de la menthe (la sagesse), une fougère (la franchise), du romarin (la jeunesse de cœur), un géranium (la joie d’être ensemble). Son panier rempli, Sr Isabelle renouvela sa profession et Mgr Wattebled invita l’assemblée à prier « pour que le Seigneur la conduise en sécurité au port du salut ».
Ensuite la famille de Sr Isabelle assura la procession des offrandes et l’accompagnement musical.
Avant l'envoi final Sr Elizabeth remit à sœur Isabelle le bâton du jubilé (symbole de la croix du Christ, soutien physique et spirituel) et Mgr Wattebled la bénédiction papale. Comme le veut la tradition un apéritif et un repas réunirent tous les participants. Pour une fois Sr Isabelle oublia ses soucis de cuisinière de l’hôtellerie, retrouva les chants de sa Vendée natale et évoqua dans de grands fous-rires avec sa famille les souvenirs de leur enfance faisant ainsi revivre l’histoire d’une grande famille aimante et croyante dans une époque un peu disparue. C'est dans cette joyeuse ambiance que Sr Isabelle reçut son cadeau d’anniversaire : un petit accordéon, un rêve d'enfant.
Pour clore la journée Sr Elizabeth proposa la visite des lieux à la famille et ce n'est qu'à l'heure des vêpres que le monastère retrouva sa vie habituelle.
Jubilé de Sœur Marie-Benoîte
Jubilé de Sœur Marie-Benoîte
Jour de fête et de joie au monastère de la Paix-Dieu à Cabanoule !
En ce samedi 25 avril Sr Marie-Benoît fêtait ses cinquante ans de profession religieuse dans une célébration présidée par notre évêque Mgr Wattebled en présence de Dom Hugues, Père Abbé de Notre-Dame des Neiges, et des Pères Laporte et Hierle.
Dernière enfant d'une fratrie de dix, dans une famille catholique pratiquante de la région parisienne, Sr Marie Benoît avait dans sa jeunesse deux passions: les livres et le jardinage. Ses études secondaires terminées, elle trouve un emploi dans une librairie mais ... dans ce qu'elle appelle « le désert parisien». Alors qu'elle a déjà songé à une vie religieuse elle tombe un jour sur un livre consacré à la Trappe. La Trappe? elle en a entendu parler par son père au retour de retraites qu'il y faisait de temps en temps et puis la Trappe c'est... la nature.
La vie cistercienne la séduit: elle se voit déjà dans les champs une bêche sur l'épaule! Elle sera admise comme postulante à Notre Dame des Gardes dans le Maine et Loire et y prononcera ses vœux perpétuels le 20 avril 1965. Après un court séjour dans un monastère en Alsace elle participe au projet de fondation d'une petite communauté en terre protestante. Elles seront 7 à s'installer à Cabanoule en avril 1970 ( de nombreux articles racontent cette aventure ). A Cabanoule elle va avoir en charge ... le poulailler et les abeilles mais aussi la cuisine. Rien de surprenant car dans les camps de «Louveteaux» de sa jeunesse elle était déjà cuisinière! Avec le temps elle aura des responsabilités dans la liturgie et parfois à l'accueil où elle reçoit avec un grand sourire chaleureux et beaucoup de gentillesse ceux ou celles qui viennent au monastère .
A l'image de sœur Marie-Benoît la messe du jubilé fut très simple. Pour le choix des textes de cette célébration le Père évêque fit malicieusement remarquer qu'il avait été informé que ceux de la messe du jour ( fête de St Marc) convenaient parfaitement pour une messe de jubilé. Pour l'homélie, se rappelant une présentation des psaumes aux prêtres du diocèse par Sr Marie-Benoît il choisit de parler de la fidélité à partir de ceux-ci. Puis c'est le rite propre du jubilé: «Je confirme aujourd'hui ma profession dans l'action de grâce pour le passé et avec une humble confiance pour l'avenir, soutenue par la miséricorde de Dieu et la prière de mes sœurs » La célébration s'achève par la bénédiction solennelle donnée par l'évêque. Ensuite la communauté, quelques membres de la famille de sr Marie-Benoît, des amis du monastère se retrouvent pour le repas et la remise de cadeaux.
Pour terminer rappelons quelques mots d'une chanson écrite spécialement pour célébrer l'événement :
A toi sœur Marie-Benoît mille mercis d'être notre sœur.
Et pour toi et ceux que tu aimes notre prière et nos vœux de bonheur.
Le temp de la fête
Réunions, échanges et concertations...
Le déroulement d’une journée monastique à La Paix Dieu
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3h50 Lever
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4h15 Office des Vigiles
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5h00 Petit déjeuner
Lectio divina (1heure)
Oraison (1/2heure) -
7h15 Office de Laudes, suivi du chapitre : réunion de la communauté
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8h30 Office de Tierce intégré à la messe (sauf dimanche et solennité à 10h00)
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9h30 Travail jusqu’à midi (sauf dimanche)
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12h15 Office de Sexte (les petites heures : 1/4 d’heure)
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12h30 Repas avec lecture, après : temps libre (environ 1 heure)
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14h15 Office de None (dimanche et solennité 14h30)
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14h30 Travail jusqu’à 17h00
Lectio divina -
18h00 Office de Vêpres suivi de l’oraison
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18h45 Repas
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19h40 Office de Complies
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Vers 20h00 grand silence jusqu’après les Laudes le lendemain matin
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20h30 Pas de bruit… les sœurs s’endorment
Lectio divina, qu’est-ce que c’est ?
La lectio divina (« lecture divine » ou lecture des choses de Dieu) consiste traditionnellement en une lecture priante de la Bible. Par extension, elle peut aussi désigner la lecture priante appliquée à des auteurs spirituels, particulièrement les Pères et les docteurs de l’Eglise, les écrits et les vies des saints.
C’est une activité importante dans la vie monastique et Saint Benoît, père des moines bénédictins et cisterciens, recommande dans sa Règle que les frères y soient quotidiennement fidèles (Règle de Saint Benoît, Vie siècle, ch.48).
Il s’agit de se mettre face à la Parole, de la scruter, de la méditer, de la creuser, de la ruminer, de laisser l’Esprit Saint agir comme révélateur du message de cette parole. Lectio divina advient lorsque nous ouvrons l’oreille de notre cœur à l’écoute, lorsque nous prions en écoutant. Il s’agit de « découvrir le cœur de Dieu dans la Parole de Dieu ». Le Seigneur donne sa Parole pour qu’elle s’empare de nous, et nous devons alors la laisser résonner en nous, la laisser nous envahir et nous transformer.
Lectio divina
L'oraison
L'oraison
La prière personnelle trouve un terrain favorable dans la liturgie, la lectio divina,le silence, et aussi dans le travail et les relations fraternelles.
De plus, un moment particulier lui est réservé, où toute autre activité cesse : c’est l’oraison, offrande du temps dans une prière silencieuse, gratuite.
Si cette pratique a été formalisée au XVIe siècle, elle plonge ses racines dans une riche et très ancienne tradition chrétienne et monastique. De tout temps, les chrétiens ont tenu en haute estime la prière du cœur, don d’amour qui ne cherche pas de résultat sinon l’amour lui-même :La prière la plus parfaite et la plus élevée est celle qu’inspirent la contemplation de Dieu et l’ardeur à la charité, lorsque l’âme, absorbée dans l’amour qu’elle a pour son Créateur, lui parle tendrement et familièrement comme à un père …(Jean Cassien ,moine du V° siècle)Le silence intérieur, ou encore les paroles du Notre Père peuvent être le support de cette prière, ce qui compte étant l’orientation du cœur, offert à Dieu.